C’est vendredi ! Jour de ski ! Nous voilà partis au premières lueurs de l’aurore direction le massif de Belledonne. 7h de route, quelques cafés, et plusieurs paquets de kipik plus tard, c’est la neige !
Et de la neige il y en avait, dès l’autoroute, mais rien n’empêche les lémuriens d’arriver au parking du col de Cochemin quand ils l’ont décidé. Chaînage des pneus, cailloux slalom, réglage des skis, checks des arvas et c’est parti - avec un peu de retard - pour une montée de 500m.
Petite promenade pour certains, bataille épique pour d’autres, on finit néanmoins tous par arriver au sommet, superbement récompensés par les vues sur la majestueuse vallée des Villards. On était tellement absorbés par nos émotions qu’on en a oublié un paramètre important… la nuit !
Et c’est là que cette première course en Belledonne deviendra véritablement unique. Avec quelques gouttes de génépi-courage dans le gosier, nous avons eu droit à une descente à la frontale sur petits sentiers forestiers glacés, façon aventuriers de la nuit. Et c’était vraiment génial ! Bon on était tous un peu congelés quand même, mais rien qu’une bonne raclette aux morilles ne saurait réparer.
La deuxième journée, plusieurs équipes se sont formées. Il y avait les « pas très trankilous », partis pour l’ascension du Col de la Valloire (2758m), les « un peu trankilous » à l’assaut du Col des Balmettes (2438m), et les « super mega trankilous ». Ces derniers ont eu droit au restau d’altitude, au vin chaud avec vue et à un super nouveau copain canidé qui a failli lui aussi se faire adopter par la famille lémurienne. Magnifique journée ensoleillée et enneigée pour tout le monde en tout cas.
La fondue du soir a été ponctuée par un superbe tour de magie à base de bouchons de liège et de torchons et parfaitement accompagnée par les cubis de vin rouge, ou blanc, je ne sais plus vraiment..
C’est déjà le dernier jour ! Trois équipes, trois inits, trois courses. Ah non quatre, un lémurien blessé a opté pour une journée touristique, fromagère et architecturale, il aurait visiblement rencontré des aigles royaux sur son chemin.
Pour les lémuriens randonneurs, les projets étaient de 700m de dénivelé et 8km pour le groupe super trankilou à l’assaut du col du Glandon, qui porte bien son nom, et environ 1000m de dénivelé pour les autres avec le Col des Balmettes, encore lui, et le sommet du Grand Chat (1992m), jamais atteint, la faute à de méchants ruisseaux qui n’arrêtaient pas de traverser la trace.
Tout ne s’est pas passé comme prévu donc, des roues ont été pelletées, des fixs de ski ont sauté, des chemins ont été égarés puis rattrapés, des splitboards ont splitboardé, mais malgré tout ça, c’est une belle bande de skieurs qui s’est retrouvée au PMU du coin avec un beau sourire et un bon chocolat, histoire de réchauffer les cœurs.
C’est déjà l’heure des embrassades. Des souvenirs pleins la tête, on reprend nos bolides pour quelques heures de route jusqu’à nos maisons parisiennes et on se dit : à la prochaine !